LA
NUIT ET LE JOUR
Descendons dans les eaux
profondes du sommeil commercer avec les poissons
de la mémoire
avec
le moins de distanciation
possible,
non
pas dans l'attente d'une réponse
des voix abyssales,
mais
simplement pour le mouvement
de l'eau noire, somptueuse, riche
de secrets que personne ne connaît.
Nuits
étranges ...
Puis, aubes:
le
couteau du jour
fend les volets par où pénètre, lisse,
un fin courant de lumière,
des
draps blancs
volettent, grands oiseaux, et se posent
sur les paillers brûlant de jaune,
le
ruisseau
mugissant se précipite dans la chute d'eau,
qui l'avale.
Des
blés s'étendent jusqu'à la ligne
de l'horizon.
Les
chevaux s'emballent.
(versió de Patrick Gifreu)